Le développement moteur du nourrisson suit un parcours progressif jalonné d’étapes clés, dont l’acquisition de la position assise. Généralement, les bébés commencent à s’asseoir seuls au cours des six premiers mois.
Cependant, cette étape ne doit pas être considérée comme un objectif rigide : chaque enfant évolue à son propre rythme et selon ses propres modalités, influencées par son développement global. Dans cet article, nous verrons quand est-qu’un bébé commence à s’asseoir seul et que faire s’il éprouve des difficultés.
À quel âge le bébé commence-t-il à s'asseoir tout seul ?
5 à 6 mois
Vers l’âge de 5 à 6 mois, l’enfant est capable de s’asseoir avec l’aide de ses parents, en gardant la tête droite et le tronc droit, et en se soutenant avec les jambes écartées et les mains posées entre elles (la position dite du trépied ). Il peut même rester assis quelques instants sans soutien, mais il tombe facilement si on ne l’aide pas. Le mieux est de l’entourer de coussins pour éviter qu’il ne se blesse !
6 à 7 mois
Vers l’âge de 6-7 mois, les bébés commencent à s’asseoir sans l’aide d’un adulte. Leurs muscles sont suffisamment forts pour leur permettre de s’asseoir seuls, en partant de la position ventrale et en s’appuyant sur leurs bras. À cet âge, l’enfant peut s’asseoir seul sans aucun soutien, les mains libres pour manipuler des objets, mais il est encore assez instable et perd facilement l’équilibre et tombe, par exemple en essayant d’attraper quelque chose qui l’intéresse.
Vers l'âge de 8 mois
Ce n’est qu’aux alentours de 8 mois que l’enfant acquiert une stabilité suffisante pour tenir en équilibre, même penché sur le côté ou en arrière , sans tomber et sans aucun soutien d’un adulte. Vous pouvez le vérifier en essayant doucement d’incliner l’enfant sur le côté : vous constaterez que l’enfant utilisera ses membres pour maintenir son équilibre et éviter de tomber : c’est ce qu’on appelle la « réaction parachute ».
Comment aider votre enfant à s'asseoir ?
Pour aider l’enfant à se mettre en position assise sans le forcer, il est important de l’encourager progressivement, à son propre rythme. On vous suggère quelques activités utiles :
Le temps passé sur le ventre, par courtes périodes, est une pratique très bénéfique à commencer dès les premiers jours de vie. « Placer votre bébé sur le ventre, contre votre poitrine ou sur une surface stable, contribue à renforcer les muscles de son cou, de son dos et de ses bras. » Au début, il tournera simplement la tête, puis apprendra à la lever, à s’appuyer sur ses coudes, et enfin sur ses mains.
Positions semi-assises pendant la diversification alimentaire : Vers l’âge de 4-5 mois, au début des premiers repas, une chaise haute aide le bébé à s’habituer à la position assise, à condition qu’il soit bien soutenu et sans pression. Cependant, le temps passé assis sur ce type de chaise ne doit pas être trop long, car le soutien qu’elle offre n’incite pas l’enfant à essayer de se maintenir assis seul.
Un soutien léger lors des tentatives spontanées : Lorsque l’enfant essaie de se lever seul, vous pouvez l’aider en vous plaçant derrière lui ou en créant un environnement sécurisé autour de lui, sans le forcer à rester assis s’il n’est pas encore prêt.
Toutefois, évitez les pratiques qui forcent l’enfant à s’asseoir en le tenant ou en le plaçant trop tôt dans des sièges ou des transats : « S’il n’est pas prêt, il a tendance à se voûter car il n’a pas encore développé le tonus musculaire nécessaire ».
Votre enfant n'arrive pas à rester assis : consultez votre pédiatre
Si l’enfant ne parvient toujours pas à s’asseoir seul après neuf mois, il est conseillé de consulter un pédiatre. « Il est important de ne pas s’inquiéter immédiatement, mais d’évaluer son développement global ».
Après un premier examen, le pédiatre pourra orienter les parents vers un neuropédiatre afin d’approfondir l’étude d’éventuelles difficultés motrices ou d’affections sous-jacentes telles qu’une hypotonie musculaire (flaccidité des muscles) ou une paralysie cérébrale.
Même un environnement peu stimulant peut ralentir le développement moteur : être confiné dans un parc ou un lit à barreaux, où les enfants ont tous leurs jouets et peluches à portée de main, limite leurs possibilités de bouger et d’attraper des objets, ce qui est essentiel à leur développement musculaire et cognitif.
Les enfants ont besoin d’être stimulés de manière appropriée, avec des ressources adéquates et au bon moment. L’apprentissage de la position assise est une progression naturelle qui doit se faire avec accompagnement, et non par la contrainte.
